Le Titanic comme si vous y étiez, à Paris Expo

Publié le par AFP

Photo Par Joel Saget - Plus d'un siècle après son naufrage, le Titanic accoste pour l'été à Paris Expo, Porte de Versailles, mis en scène dans une exposition qui promet "de vrais objets, de vraies histoires"

Plus d'un siècle après son naufrage, le Titanic accoste pour l'été à Paris Expo, Porte de Versailles, mis en scène dans une exposition qui promet "de vrais objets, de vraies histoires".

"Titanic - L'exposition" présente à Paris à partir de samedi et jusqu'au 15 septembre quelque 280 objets provenant du plus grand navire jamais construit, dont le naufrage, le 15 avril 1912, résonne toujours dans la mémoire collective.

"De vrais objets, avec toute l'émotion que cela procure, cela permet de raconter de vraies histoires", explique Pascal Bernardin, président de Encore B, coproducteur de l'exposition avec la société américaine Premier Exhibitions.

Ce sont des objets trouvés dans le "champ de débris" qui s'étire sur 2,5 km de long et 1 km de large autour de l'épave. "Nous nous sommes fixé comme règle morale de ne jamais récupérer d'objets à l'intérieur de l'épave", souligne Paul-Henri Nargeolet, directeur des recherches sous-marines de la société RMS Titanic, "seule société légalement autorisée à récupérer des objets dans la zone de naufrage", filiale de Premier Exhibitions.

Ces objets, souvent en très bon état, vont du lavabo en marbre avec ses robinets au pendentif. Marmite, valise en cuir, pot de dentifrice, brosse et miroir, flacons de produits de toilette, pipe, blague à tabac, pièces et billets, vaisselle... sont présentés dans des vitrines, mais mis en situation grâce à des clichés grand format qui plantent le décor.

Les Français à bord

Des reconstitutions grandeur nature, d'une coursive avec ses portes de cabines, ses éclairages, son tapis moelleux, d'une cabine de première classe avec son ameublement ou encore du "Vérandah Café", finissent de créer l'ambiance. Il y a même un iceberg, qui permet "d'avoir une idée de la température qu'ont pu ressentir les passagers" lorsque le navire a sombré, précise Paul-Henri Nargeolet.

Le célèbre "grand escalier", présenté lors de précédentes expositions aux Etats-Unis, n'a pas pu être reconstitué, faute d'une hauteur sous plafond suffisante. Il est figuré en image.

L'exposition est habitée. Des passagers racontent leur histoire à travers des photographies ou des objets qui sont associés à leur nom, mais aussi grâce à l'audioguide, inclus dans le prix d'entrée (de 12,90 à 15,90 euros). "Plus de 15 comédiens" ont participé à la reconstitution de petites scènes audio. L'audioguide existe en version adulte ou enfant.

L'exposition propose aussi un focus sur les 49 Français qui se trouvaient à bord du bateau, dont 31 passagers embarqués à Cherbourg.

Parmi eux, Lolo et Momon Navratil, 4 ans et 2 ans, que leur père Michel, tailleur, avait enlevé à leur mère dont il était séparé. Il voyageait sous un faux nom. Les deux garçons survivront au naufrage, mais pas leur père, et ils seront connus aux Etats-Unis comme les "orphelins de l'abîme".

La fille de Lolo, Elisabeth Navratil, explique que la découverte de l'épave et la remontée d'objets, parfois controversée, lui a permis de "mettre fin à une angoisse". "J'ai pu enfin me représenter le Titanic", dit-elle.

L'épave repose par 3.800 mètres de fond dans l'Atlantique Nord. "Elle s'est énormément dégradée" depuis sa découverte en 1985, indique Paul-Henri Nargeolet. "Elle se recycle et va disparaître petit à petit".

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